Juin 2023 Par Sarra Essouayeni, à Al Aïn (EAU)
Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011, l’Oasis d’Al Aïn est l’endroit parfait pour épouser la nature et découvrir une merveille des Emirats arabes unis si loin et si proche de l’effervescence de Dubaï.
Ce serait dommage de visiter les Emirats arabes unis, de découvrir l’effervescence de Dubaï, de succomber à la frénésie culturelle d’Abu Dhabi sans s’enivrer de la douceur d’Al Aïn. Visiter la quatrième ville du pays, c’est pénétrer l’histoire des Emirats arabes unis et de feu le Cheikh Zayed. Ça tombe bien, les deux sont liés ! C’est à Al Aïn que le fondateur des EAU a passé sa jeunesse, au fort Qasr Al Muwaiji. C’est dans ce lieu historique que feu Cheikh Khalifa a vu le jour. C’est également dans ce palais que les bureaux des gouverneurs de Al Aïn issus de la famille Al Nayhan avaient élu domicile.
Située à deux heures de route de Dubaï , nichée à l’est de l’émirat d’Abu Dabi, à la frontière du sultanat d’Oman, Al Aïn offre une incroyable plage de repos avec son oasis unique et magnifique, premier site émirien classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011. L’Organisation des Nations Unies a célébré l’importance des oasis d’Al Ain comme réservoir de ressources génétiques et de biodiversité. Les chemins de l’oasis serpentant sous une canopée dense de palmiers dattiers, arbres fruitiers et de plantes médicinales sont une invitation à d’inoubliables balades.
L’oasis d’Al Aïn, située au cœur d’une ville qui date de plus de 4000 ans, préserve une culture et un mode de vie vieux de plusieurs milliers d’années. Dans un formidable espace de136 hectares, les agriculteurs cultivent plus de 147 000 palmiers dattiers, – plus de 100 variétés sont observées ! -, ainsi que des cultures fourragères et des arbres fruitiers comme la manguier, l’oranger, la bananier ou la figuier. Outre les palmiers, l’oasis héberge de grands arbres indigènes, à l’image du jujubier (connu localement sous le nom de Sidr) et du Ghaf.
Au travers de nombreuses expositions interactives immersives, l’Éco-centre met en lumière les mesures prises pour préserver l’écosystème délicat de l’oasis et célébrer la contribution inestimable des fermiers à l’agriculture grâce à des méthodes traditionnelles. L’oasis est alimentée par un système d’irrigation traditionnel nommé falaj. Il convient néanmoins de préciser que l’eau, qui ravitaille l’oasis, provient également de puits. C’est grâce à un système complexe de canaux souterrains et de surface que l’eau chemine des montagnes Hajar vers les fermes. Deux aflaj (falaj au pluriel) principaux alimentent l’oasis : Al Aini et Al Dawoodi. On comprend mieux pourquoi « la source » est la traduction de Al Aïn en arabe…