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Juin 2023 Par Sarra Essouayeni, à Dubaï
Reportée d’un an en raison de la crise sanitaire, l’Exposition Universelle Dubaï 2020 ou Expo Dubai a été le plus grand événement jamais organisé au Moyen-Orient. Un événement qui restera dans l’histoire…
Il y a cinq ans, le site n’était encore qu’un désert de sable. Avec son dôme démesuré fait de formes géométriques et bordées de palmiers, la place Al Wasl a été le centre du monde du 1er octobre 2021 au 31 mars 2022. Le point de rendez-vous de tous les médias de la planète. Depuis 1851 et La Great Exhibition de Londres, les expositions universelles sont des vitrines internationales présentant les innovations qui vont changer notre monde.
Depuis la construction de la tour Eiffel (1889), elles ont aussi été l’occasion de réaliser des prouesses architecturales. Figure de proue de la modernité, Expo Dubai, n’a pas dérogé à la règle.
C’est également la première fois qu’une Expo a réuni les 192 pays du monde. L’objectif « Une nation, un pavillon » a été relevé. Même les plus petits états en proie à des difficultés économiques ou des crises internes ont été financièrement soutenus par les Émirats arabes unis pour pouvoir être à l’honneur. De quoi permettre aux visiteurs de réaliser un véritable tour du monde de 4,38 km2. Chacun des 192 pays présents a dévoilé son plus beau visage aux investisseurs et touristes dans un espace qui a émerveillé autant qu’il a envouté.
Le thème retenu « Connecter les esprits, construire le futur» a fait l’unanimité. Tous les visiteurs ont apprécié la vision positive du monde, loin de l’actualité anxiogène.
Autour du mot d’ordre Connecting People, le site a été organisé selon trois grands quartiers, tous dédiés à un thème particulier : Mobilité, Opportunité et Durabilité. Des thématiques présentées dans d’énormes pavillons entièrement tournés vers l’avenir, les évolutions de la planète et les solutions pour y parvenir.
Certains des pavillons de l’Expo Dubai ont étalé des prouesses techniques, d’autres des chefs-d’œuvre d’architecture. A commencer par les pavillons du monde arabe.
Celui des Émirats arabes unis a connu un incroyable succès: il fallait réserver son accès une semaine à l’avance. Pays hôte, les Émirats arabes unis ont été à la hauteur de l’événement. Ils ont édifié un pavillon qui a marqué les esprits.
Conçu par l’Espagnol Santiago Calatrava, le bâtiment de 15 000 m2 s’élevait sur quatre étages et survolait l’expo avec ses 28 ailes géantes s’inspirant d’un faucon en plein vol, l’emblème de la monarchie. À l’intérieur, les visiteurs étaient plongés dans une atmosphère spatiale, futuriste et organique.
Le pavillon de l’Arabie Saoudite offrait une vision extrêmement moderne. Il a établi trois nouveaux records: celui du plus grand sol lumineux interactif, du plus haut rideau d’eau interactif et du plus grand écran/miroir digital interactif.
Prouesse architecturale également du côté du pavillon du Maroc avec le plus grand bâtiment au monde construit en terre ! Un exploit unique signé par le talentueux architecte, Tarik Oualalou.
Le Pavillon Français a également marqué les esprits. Imaginé par l’Atelier Perez Prado et Celnikier & Grabli Architectes (CGA), c’est un petit bijou de technologie. Conçu comme une oasis d’où émerge littéralement un baldaquin de lumière, le bâtiment a été construit dans le respect des principes de l’architecture bioclimatique. Il était quasi autonome en énergie avec ses équipements basse consommation et les 2 500 m2 de tuiles solaires intégrées dans son univers.
Une façade et un parvis qui se colorent majestueusement de jour comme de nuit, afin de montrer de l’Hexagone son visage le plus beau. C’est Jean Paul Gaultier qui a clôturé l’évènement. Une exposition exceptionnelle a retracé les cinquante ans de carrière du créateur français. Pensé pour être démonté et réutilisé, le pavillon a déjà été racheté par le Centre national d’études spatiales (CNES), qui l’installera dans son campus toulousain. Il y a une vie après Dubaï 2020.
