Juin 2023 Par Dominique Lamy, à Paris
Rolls-Royce a profité de la célébration du jubilé de la reine Élisabeth II pour présenter la nouvelle gamme de la Phantom. Rendez-vous avec une légende.
Les Anglais ont deux amours: la monarchie et Rolls-Royce. La marque fondée par Charles Rolls et Frederick Henry Royce en 1906 avait profité de la célébration du jubilé de platine de la regrettée Élisabeth II pour présenter ses joyaux de la couronne. Présentée à Monaco, à l’Hôtel Monte-Carlo Bay, la nouvelle gamme de la Phantom et notamment la Phantom Patriot ont séduit les heureux élus qui ont l’honneur de s’asseoir dans la légende.
Rien d’étonnant car les Phantom présentées en Principauté sont autant d’œuvres d’art: magiques… et uniques ! C’est un principe chez Rolls: aucun trésor sorti des ateliers de Goodwood ne doit être identique à un autre. Chaque client peut demander une touche personnalisée que ce soit la broderie de ses initiales sur un appui-tête, de sa date de naissance sur le volant ou d’une peinture pour habiller le pavillon du toit. « Sky is the limit » précise Torsten Müller-Ötvos, le patron de Rolls-Royce. « Nous ne sommes pas là pour juger des goûts de nos clients. Notre vocation est de satisfaire leur désir dans la limite de leur sécurité. Ebénistes, artistes peintres, couturiers, tanneurs, sculpteurs, tous ces métiers de l’exigence s’expriment chez nous. »
On l’aura compris: les Rolls ne sont pas des automobiles mais l’incarnation absolue du luxe, de tous les possibles et de toutes les excellences. Avec ses 5,75 mètres de long et ses 2,02 mètres de large, la nouvelle Phantom occupe l’espace et l’attention. Et même si le V12 de 6750 cm3 déplace avec délicatesse ses 2,5 tonnes, il faut un minimum d’expérience pour prendre en main les quatre roues motrices. Car d’un siècle à l’autre, les coutumes et l’expérience client ont changé. Autant au 20e siècle, les acheteurs Rolls laissaient les clefs à leur chauffeur, autant au 21e siècle, ils domptent eux-même la bête. « 80% de nos clients achètent Phantom pour la conduire » se félicite Torsten Müller Ötvos. « La philosophie de la voiture de maître relève d’une ancienne génération. »
N’empêche, Rolls-Royce ne cède pas aux caprices des modes et de l’époque. La marque anglaise promet l’éternité et tient ses engagements de résister au temps qui passe. Ainsi, le tableau de bord n’a pas cédé au pouvoir des écrans numériques. Au contraire, il célèbre le retour des compteurs analogiques. Au volant de la Phantom, on n’est pas connecté à un ordinateur central. On est connecté à une histoire. « Que deviendront ces nouvelles technologies dans vingt ans ? » lance Torsten Müller-Ötvos. Quand les autres constructeurs vous conseillent de télécharger un logiciel de service après-vente, Rolls Royce fera toujours appel à un technicien pour venir changer la pièce défectueuse dans votre garage situé aux quatre coins du monde. C’était vrai, hier. C’est vrai aujourd’hui. Et ce sera vrai dans cinquante ans. Ainsi avance la légende.